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Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera
D’aucuns seront toujours ceux qui n’arrêteront sans cesse de critiquer les actions du Président Touadéra, qui lors de ses différentes interventions de campagne électorale martelait la notion de la rupture. On peut beau le nier, mais le Président centrafricain insiste et signe sur cette notion qui lui tient tant à cœur.
Il n’en est pas ici de notre essor d’établir une liste exhaustive du président centrafricain quant aux actions de rupture déjà menées ou à venir.
Des décisions prises par le Chef de l’Etat quant à la mise effective en activité de la JPN (Jeunesse Pionnière Nationale) de part un centre construite à cet effet aux dernières décisions diligentées vers les ministres des finances et des travaux publics, il est sans doute selon notre observation une réelle volonté du professeur de ramener la République centrafricaine dans l’Etat où il était des décennies avant.
Un Président qui a hérité un pays dans le gouffre.
Longtemps mise dans les oubliettes par son prédécesseur F. Bozizé, l’homme de Boy-Rabe a aussi décidé de mettre au cœur de ses actions le secteur agricole. Successivement célébrée le 16 octobre 2016 dans la Lobaye (Mbaïki) puis la Mambéré-Kadéï (Berberati) les 14 et 15 novembre 2017, la Journée Mondiale de l’Alimentation a connu de francs succès auprès des populations locales même si on note quelques ratés dus aux organisations.
Néanmoins, les autorités centrales ont voulu par cet événement prouver aux centrafricains des provinces qu’elles ne gouvernent pas que dans Bangui. La preuve, le Président, lors de son allocution a déjà prévu pour les deux(2) prochaines années poursuivre les célébrations de cette journée si importante pour les populations rurales, dans deux autres villes aujourd’hui prises en étau par des groupes armés à savoir Bambari et Birao.
Ce qu’il faut signaler, malgré les tensions de partition et les incessantes menaces des chefs armés vis-à-vis les autorités de Bangui qui veulent instaurer l’autorité de l’Etat dans les 16 préfectures du pays, Monsieur Touadéra a fait fi de ceci et vient de décider comme un vrai chef d’Etat d’organiser ces rencontres dans ces localités victimes de la prédation.
Et la Jeunesse ?
Lors de son déplacement dans la capitale euro-belge, le Président centrafricain qui a pris part au grand rendez-vous Afrique-UE. Son discours à cette occasion au parlement européen s’est axé autour de la jeunesse centrafricaine qui aujourd’hui doit avoir sa place comme tout autre.
Un seul défi reste à être relever aujourd’hui par le Président centrafricain : la levée intégrale de l’embargo que subit la force armée centrafricaine et ramener la paix et la cohésion sociale. Une feuille de route est déjà établie et on pense que cela n’est qu’une question de temps pour le professeur des mathématiques. Mais après avoir passé un an et demi à négocier avec les groupes armés, que va-t-il réellement faire les deux prochaines années à venir ? Continuera-t-il toujours à privilégier cette politique de la main tendue ? Selon certaines discrétions, le président Touadéra commence par s’en lasser et n’attend désormais que les éléments de la FACA qui suivent des formations de remise à niveau un peu partout dans les pays partenaires les terminent pour qu’ils rentrent en jeu. Les forces de frappes de Touadéra se feront en ce moment sentir. D’ailleurs jusqu’ici, personne ne sait qu’est-ce que sa ministre de la défense, Mme Koyara en a discuté avec la France quant à son dernier déplacement officiel.
C’est pour dire que les chefs de guerre en RCA doivent se tenir à carreaux car une surprise de grande envergure risque d’avoir lieu. Le cas centrafricain est un cas d’école à part. Ce qui est certain, des surprises sont en vue après cette visite officielle de Mme Koyara. Wait and see.
Mathilde SIA N.