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50 ans de l’ENERCA: les atouts et difficultés ainsi  que les perspectives d’avenir pour relever la pente

Du 25 Octobre 1967 à 25 Octobre 2017, l’Energie Centrafricaine (ENERCA) célèbre cinquante années de sont existence au service de la population centrafricaine. Avec des moyens faibles et non adaptés à la demande des consommateurs, la nouvelle équipe de l’ENERCA avec le leadership du nouveau Ministre du Développement de l’Energie et de l’Hydrauliques s’engage avec l’appui multiforme des partenaires au développement pour améliorer et développer ce secteur paraétatique.

L’ENERCA, entendue Energie Centrafricaine est la seule société paraétatique qui fournit de l’énergie sur l’ensemble de la Capitale et une partie de l’Ombéla Mpoko selon un programme différentiel de huit heures par jour en dépit de la vétusté de ces machines qui datent des années soixante.

 

Durant cette célébration du cinquantenaire, le Directeur Général de l’ENERCA Thierry Patience BENDIMA et le Ministre du Développement de l’Energie et de l’Hydrauliques Gontran DJONO AHABA étaient face à la presse pour présenter l’historique et les difficultés de cette société ainsi que la ferme volonté du gouvernement à épauler cette société dans le but de répondre aux exigences des consommateurs qui ne cessent d’accroitre de jour en jour.

Dans son allocution de circonstance, le Directeur Général de l’ENERCA fait savoir que «l’année 1942 marque le début de l’électrification de la République Centrafricaine par la ville de Bangui. C’était la Société Union Electrique d’outre mer UNELCO qui avait la charge de l’exploitation de la première centrale thermique qui se trouve sur l’actuelle site de la Direction Générale. Le site comportait trois groupes à gaz d’une capacité de 400 chevaux d’où 295 kilowatts qui alimentaient un réseau à basse tension (220 à 132 volt) avec 50 abonnés». Il souligne que la ville de Bouar fut dotée d’une centrale thermique en 1950 exploitée par la société équatoriale énergétique. Et c’est en mai 1955 que démarra les travaux hydroélectrique de Boali I dont l’installation des groupes vont s’étaler jusqu’en 1969. « C’est par un décret que les autorités de l’époque ont pris la décision de créer un établissement publique chargé de la distribution publique d’électricité en RCA dénommée Energie Centrafricaine et dotée d’un capital de 2 704 948 094 franc».

Tant d’années passées, l’ENERCA est encore au service du peuple centrafricain et du développement économique que le DG classe dans deux phases.

La première de 1967 à 1998 avait eu assez d’investissement et d’extension de service public d’électricité à Bangui et dans certaines villes en province avec une capacité totale installée sur le territoire national qui était de 42 mégawatts en sus d’une interconnexion RCA-RDC via le barrage de Mobaye.

La seconde phase de 1998 à ce jour est maquée par un désinvestissement et une aggravation de la vétusté des installations de production et des transports accompagnés des problèmes de gestions. « Malgré l’absence d’investissement, nous avons assisté à une augmentation de la demande d’électricité créant un déséquilibre entre l’offre et la demande et aboutissant à des opérations de délestage dont la durée est passé de 30 minutes dans les années 2000 à  16 heures en 2017».

Pour lui, « si l’ENERCA continue d’exister encore, c’est grâce à des femmes et des hommes qui ont eu à gérer cette entreprise à des époques précises prenant des décisions tant en matière d’investissement qu’en matière de recrutement afin de constituer des ressources stratégiques sur lesquelles l’entreprise à pu compter jusqu’aujourd’hui».

 Malgré ces difficultés, l’entreprise dispose de 42 mégawatts avec 35 mille abonnés et 700 agents au service de la distribution et de la fourniture d’électricité en Centrafrique.

Dans le cadre des perspectives, le DG souligne qu’un plan de relance sera mis en œuvre pour l’amélioration de la gestion et celle de la restauration de la confiance entre l’ENERCA et ses abonnés; le travail sur le volume de production aussi bien que de rehausser les performances et gérer les migrations techniques.

Il n’a pas aussi manqué de souligner le porte feuille des impayés qui s’élève à 32 milliard auquel l’entreprise éprouve d’énorme difficultés pour le recouvrement.

Le Ministre du Développement de l’Energie et de l’Hydrauliques DJONO ABA, dans son discours affirme que le Chef de l’Etat et le Chef du Gouvernement  lui ont confié la mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique nationale en la matière en dépit des potentielles énergétiques que regorgent le pays.

Ce dernier reconnait les difficultés qui freinent la ferme volonté de l’équipe de l’ENERCA pour satisfaire les besoins exigeants des abonnés.

Hormis la ville de Bangui, les 16 préfectures de la République Centrafricaines disposent des centrales thermiques qui ne sont pas totalement en fonction suite à la crise d’une part et au manque du carburant d’autre part. En poursuivant son intervention, le Ministre souligne que la mission qui lui avait été primordialement confiée est celle de l’amélioration du taux d’accès à l’électricité tout en diversifiant les sources de production c’est-à-dire qu’il faut également négocier avec les partenaires disponibles et favorables pour voir dans quelle mesure il faut augmenter l’énergie solaire. Et dans ce même volet, il souligne que dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la RCA-RDC à partir de la centrale hydroélectrique de Boali II avec le dédoublement de la capacité de production de dix mégawatts sur financement de la BAD. Il ya également le projet d’aménagement du site hydroélectrique de Dimoli sur la rivière de Kadéï avec une capacité proche de 180 mégawatts sur financement de la BEDEAC. Ainsi que des champs solaires dans les environs de la ville de Bangui avec une capacité de 50 mégawatts après une étude de l’entreprise hydro-china international corporation au mois de Novembre 2016.

Rappelons que cinq turbines de Boali III avaient été également réhabilitées par la Banque Mondiale mais le problème de délestage continue encore. Ce délestage est souvent du à certains bronchements illicites dans les quartiers.

Ainsi donc, le Directeur Général de l’ENERCA lance un appel aux adeptes des branchements illicites de changer de comportement car l’ENERCA est leur société; c’est une société nationale.

Bienvenu

 
Tag(s) : #Centrafrique, #Energie, #Politique
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